Aménagements au jardin

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dimanche 13 février 2022

Micro-mare

Aménager un point d'eau dans un jardin ne nécessite pas forcément des travaux pharaoniques. Ayant remarqué que notre jardin était fréquenté par des grenouilles rousses, et que celles-ci avait apprécié en été la présence de dessous de jardinières remplies d'eau, j'ai tenté l'expérience de créer une micro-mare à partir d'une auge de maçon. Ces auges en plastique robuste sont disponibles dans tous les magasins de bricolage. J'ai donc creusé un trou aux dimensions de l'auge de façon à ce que le haut de celle-ci affleure au niveau du sol. La terre excavée à été placée sur le coté sud de façon à servir de support pour des tuiles de récupération : cela permet de récolter un peu plus d'eau quand il pleut, et sert de "plage" pour les animaux. Une tuile a été placée dans l'auge de façon à permettre les entrées-sorties, ainsi que quelques morceaux de briques. Le fond de l'auge a été tapissé avec du sable. Cette micro-mare d'une contenance d'environ 30 litres a rapidement été adoptée par les grenouilles rousses, et a aussi attiré des grenouilles vertes. Des coléoptères de type dytiques se sont également installés. Même si son premier été a été pluvieux, il n'a fallu compléter l'eau évaporée que deux ou trois fois et jamais de façon importante.

grenouilles vertes en nombre dans micro-mare

grenouille verte dans micro-mare

samedi 15 janvier 2022

Abri pour batraciens

Abri pour amphibien à base de briques et d'une tuile

Ayant observé la présence régulière de grenouilles rousses près d'un point d'eau extérieur, je me suis dit qu'un abri serait une bonne chose pour les amphibiens de passage, spécialement en été quand il fait chaud. Trois briques pour les murs, une vieille tuile pour le toit et voici un abri tout à fait fonctionnel. D'ailleurs celui-ci a vite été adopté :) La nature des matériaux permet de conserver la fraicheur nécessaire à ces animaux. Le dessous de jardinière rempli d'eau permet lui aux grenouilles de faire trempette.

Grenouille rousse dans abri

vendredi 8 octobre 2021

Gîte pour abeilles solitaires caulicoles et rubicoles

Gîte à abeilles solitaires

Toutes les abeilles ne vivent pas dans des ruches, loin de là : la majorité sont même solitaires. Leurs habitats sont extrêmement variés. Le gîte suivant, très simple à construire, permettra de satisfaire un certain nombre d'abeilles caulicoles (nichant dans des tiges creuses) et rubicoles (nichant dans des tiges à moelle) dont les osmies. Il consiste à insérer des tiges creuses et à moelle de différents diamètres dans une boite de conserve. Les diamètres des tiges doit être compris entre 2mm et 12mm. Il est important de couper les tiges de façon à ce qu'un nœud soit conservé et bouche le fond de la tige. Une fois les tiges mises en place (celles-ci ne doivent pas bouger) le gîte devra être installé dans un endroit ensoleillé, à 1 mètre du sol ou plus. Je l'ai personnellement installé sur la face nord d'un vieux poteau en ciment, à proximité d'un mur exposé plein sud : ainsi le nid bénéficie d'une chaleur qui est tempérée par le poteau aux heures les plus chaudes. L'entrée pointe vers l'est et donc le soleil du matin. Le peuplement peut être assez rapide : on observe alors que les tiges sont progressivement rebouchées, par de la résine, de la terre, ou un débris végétaux selon les espèces d'abeilles. Les tiges à moelle seront quant à elles creusées. Les jeunes abeilles sortiront au printemps suivant. En ce qui concerne les tiges, on peut prendre des tiges sèches de renouée du japon (une des rares utilités de cette invasive), des tiges sèches d'ombellifères, du bambou, du sureau, de la ronce...

Quelques semaines ou mois après la poste, quelques tiges sont déjà occupées (entourée en rouge) :

mercredi 14 juillet 2021

Meule de biodiversité

Meule de biodiversité

Tas de foin, tas de branches, tas de bois, tas de pierres... les amoncellements de matériaux naturels sont toujours profitables à la petite faune. Afin de proposer aux habitants du jardin un lieu confortable pour eux et esthétique pour nous, j'ai créé cette "meule de biodiversité" : un cadre en rondins de thuya a été mis en place et des fauches d'herbe y sont entassées. Cet aménagement présent de multiples intérêts. Il fournit de nombreux abris, de la nourriture et protège le potager du vent. Le sol étant couvert cela supprime également la nécessité du désherbage sur la zone. C'est enfin une source de paillis pour le potager, même si la plus grosse partie de l'herbe restera en place. Cette meule a rapidement été investie par les lézards vivipares qui aiment prendre le soleil sur les rondins et se cacher dans l'herbe. Quantité d'insectes sont également présents.

samedi 27 mars 2021

Un fortin pour les poules

Abri pour poules à base de branchages

Il arrive que les poules aiment se cacher : pour se mettre à l'ombre, pour s'abriter du vent, ou juste pour être tranquille. Une bonne façon de recycler les branches issues d'élagages est de leur fabriquer une zone abri. Le principe est simple : des fers à béton (ici de 1m) sont plantés par paires, puis des branches y sont glissées de façon à former des barrières. Les fers à béton étant durables, ces barrières pourront être regarnies quand cela sera nécessaire. Entre temps le sol aura gagné un peu d'humus. La même méthode de construction pourrait être utilisé pour clore un potager.

J'ai mis au sol des branches fines de bouleau pour permettre aux poules d'avoir les pattes au sec. Je ne sais pas si elle apprécient : elle fréquentent bien l'endroit mais préféreraient peut-être un sol nu avec de la végétation.

dimanche 21 février 2021

Perchoir à poules extérieur

Perchoir à poules d'extérieur type "buck and rail"

Souhaitant offrir à nos poules un perchoir supplémentaire sur lequel se percher j'ai construit-ci celui en me servant de branches de cyprès. Sa conception s'inspire des clôtures "buck and rail" utilisées au Etats-Unis, à savoir des "A" reliés entre eux par des perches horizontales d'un côté et une perche en diagonale de l'autre pour la stabilité. Ces clôtures ont deux avantages : elles ne nécessitent pas de creuser, pouvant être posées à même le sol, et sont capable d'arrêter les grands herbivores, tout en laissant le passage libre à la petite faune. Nos poules ne semblent intéressées que par le premier étage de ce perchoir. Les oiseaux sauvages eux adorent les étages supérieurs :)

dimanche 14 février 2021

Caveau à insectes

caveau à insectes

Cet aménagement est inspiré du caveau à insectes présenté par Sébastien Heim sur son site Hymenoptera. Alors que le tas de bois mort est un amas de bois aérien plutôt sec, le caveau à insectes est un tas de bois semi-enterré plutôt frais, qui simule de vieilles souches pourrissantes.

Pour le construire, j'ai d'abord creusé un trou en demi-cercle, d'un mètre de diamètre et de 60 cm de profondeur :

creusement du trou

La terre excavée a été employée pour former une butte juste à côté, qui sera végétalisée. Celle-ci est placée au sud de façon à fournir un ombrage au caveau et à le protéger des vents desséchants. Des buches de bois frais et de vieux bois sont ensuite disposés dans le trou :

bois frais et vieux bois

Il faut chercher à combler au maximum le trou, tout en préservant des espaces vides par endroit qui pourront servir de gites à divers animaux. Bien que cet aménagement soit appelé caveau à insectes, il pourra en réalité aussi servir de refuge et de garde-manger à des batraciens (grenouilles rousses par ex) ou à des reptiles (lézards vivipares). Des oiseaux cavernicoles comme le troglodyte mignon pourront également y trouver un gîte. Ce sera aussi un perchoir apprécié par de nombreux oiseaux comme les rouges-queues.

Du bois est ajouté jusqu'à atteindre une hauteur par rapport au sol de 60 cm environ. Veiller à ce que le tas de bois soit bien stable. Ci-dessous une vue du caveau avec au second plan le tas de bois mort. L'abri ayant été construit à la fin de l'automne je n'ai pas encore pu y faire un grand nombre d'observations. Néanmoins cloportes et myriapodes sont déjà visibles, et le troglodyte fréquente l'endroit.

caveau à insectes et tas de bois

samedi 11 juillet 2020

Un nichoir pour accueillir la chevêche d'Athéna

Le projet @ThenHome est un projet tranfontalier associant le parc naturel régional Scarpe-Escaut (France), le parc naturel régional de l'Avesnois ainsi que trois parcs naturels belges proches : le parc naturel des plaines de l'Escaut, le parc naturel du pays des collines et le parc naturel des hauts pays. L'objectif du projet, soutenu par l'union européenne, est de renforcer les populations de chouettes chevêche d'Athena, en installant des nichoirs chez des agriculteurs et particuliers.

Nous avons contacté le parc pour nous porter volontaire. Après s'être assuré que notre terrain correspondait bien à un lieu favorable à la chevêche d'Athena, un responsable du parc est venu installer le nichoir dans notre verger, et une convention a été signée avec le parc. Les propriétaires s'engagent notamment à faire remonter au parc toutes les observations liées à l'état du nichoir et à son occupation.

Il est un peu tard dans l'année pour espérer une nichée, mais ce nichoir peut d'ores et déjà servir d'abri. Nous espérons que ce nichoir sera adopté par un couple de chevêches l'an prochain :)

La page du PNR Scarpe-Escaut dédiée au projet @ThenHome.

mardi 30 juin 2020

Nichoirs

exemples de nichoirs installés au jardin

Une des difficultés que rencontrent les oiseaux est la perte de leurs habitats. C'est pourquoi nous avons installé des nichoirs dans le verger qui est la zone la plus arborée du jardin. Nous avons pris soin de varier les styles de nichoirs et les tailles des ouvertures afin de proposer des habitats spécifiques aux différentes espèces d'oiseaux. Ces nichoirs ont été installés un peu tard aussi nous n'espérons pas de nichées pour cette année. Mais ceux-ci peuvent d'ores et déjà servir d'abris, et être repérés pour les nichées de l'an prochain. Dans le futur nous installeront sûrement d'autres modèles.

mercredi 24 juin 2020

Abreuvoirs pour la faune sauvage

guêpe buvant dans un abreuvoir

En période chaude, comme c'est le cas actuellement, les points d'eau pour la petite faune du jardin peuvent être salutaires. C'est pourquoi nous les multiplions :

exemples d'abreuvoirs

Ces abreuvoirs ne doivent pas être trop profonds, ou alors posséder des pentes douces pour éviter les noyades. Des cailloux disposés dans les abreuvoirs peuvent constituer autant de petites îles. Les abreuvoirs peuvent être placés à différentes hauteurs afin de limiter la concurrence entre espèces et les prédations. Ces abreuvoirs peuvent être maintenus toute l'année : ce n'est pas parce qu'il fait froid qu'il ne peut pas faire sec. Parmi les animaux qui en profitent chez nous : oiseaux, guêpes, abeilles, hérissons, chats errants...

jeudi 21 mai 2020

Construction d'un abri à hérisson

Nous avons la chance d'avoir des hérissons qui passent chaque soir dans le jardin, grignotant au passage les croquettes que nous destinons aux chats "libres" (en vérité errant et presque sauvages) des environs. Afin qu'ils s'établissent pour de bon, nous avons mis en place un abri.

début de la construction de l'abri à hérisson à partir d'une caisse en bois

Le matériau de base est une vielle caisse de vin en bois, d'environ 50 cm * 40 cm * 21 cm. Un passage de 12.5 cm * 12.5 cm a été ouvert à la scie sauteuse. Cette taille correspond à celle préconisé par le site Le hameau des hérissons. L'endroit retenu pour installer l'abri est un ancien mur arasé à quelques mètre de la maison. Le fait que l'abri repose sur d'anciennes fondations et non pas sur de la terre végétale devrait le préserver de l'humidité et de la végétation. Le coin est calme, au coeur du terrain, et situé au carrefour de chemins déjà empruntés par les hérissons. Avec les arbres à proximité et de nombreuses fleurs et herbes, le hérisson n'aura pas de mal à trouver de quoi créer son nid pour l'hiver. Un parquet est crée à partir de planches de bambou, un bois réputé imputrescible, sur lequel la caisse de bois est posée à l'envers.

poursuite de la construction de l'abri à hérisson avec pose d'un tasseau et de briques sur les côtés

Un tasseau est posée sur le haut de l'abri : il servira a donner une pente aux tuiles qui viendront le couvrir. Il créera également un espace vide qui servira d'isolant et permettra au bois de respirer. De vieilles briques sont disposées sur les cotés de l'abri, qui protégeront le bois des intempéries, et devraient réguler la température dans l'abri grâce à leur inertie thermique. On noté sur l'arrière de l'abri un billot de bois qui sert de supports à graines pour les oiseaux en hiver. Cette masse de bois participe aussi à la protection de l'abri.

l'abri à hérisson terminé avec tuiles sur le dessus

Des tuiles de récupération sont posées pour former un toit. Elle pourront aussi servir de solarium pour des lézards. Les tuiles dépassent du côté de l'entrée afin de bien protéger celle-ci de la pluie. A l'arrière de l'abri, une grosse bûche est installé qui possède une partie creuse sur le dessous : il pourra servir d'abri à un crapaud, à de petits rongeurs, ou à qui voudra bien occuper les lieux.

Nous mettrons dans l'abri un peu de foin, quoique il semble qu'il y ait deux écoles concernant le garnissage des abris à hérisson : certaines sources recommandent de ne rien mettre pour laisser aux hérissons le soin d'aménager le lieu à leur guise, tandis que d'autres source conseillent de mettre à disposition des matériaux pour le nid. Si vous avez un avis ou une expérience en la matière n'hésitez pas à en faire part en commentaire :)

mardi 12 mai 2020

Gestion différenciée au verger

Gestion différenciée au verger

Notre verger, qui abrite de vieux pommiers, des cerisiers, un noyer, des amandiers sert aussi de basse-cour pour nos poules et oies, qui participent à l'entretien du lieu et le fertilisent. Les animaux en retour profitent de nombreux abris, d'un environnement adapté pour leurs occupations, et d'une nourriture abondante. De nombreuses plantes et fleurs peuplent cette partie du jardin, c'est même une des zones les plus fleuries, à ma grande surprise. On y trouve entre autre de la véronique de perse, du compagnon rouge, du lierre terrestre, de la consoude, des marguerites, des pâquerettes, des pissenlits, du plantain, des lamiers, des chardons, de l'anthrisque, des orties... C'est très joli et cela profite grandement aux insectes mais lors des beaux jours cela devient vite une jungle qui devient du coup moins intéressante pour la basse-cour, notamment pour les oies qui préfères pâturer une herbe plutôt basse.

Gestion différenciée au verger

Plutôt que de tout tondre, nous avons opté pour la gestion différenciée : des zones sont fauchées à 7.5cm de hauteur, et les zones abritant des populations végétales intéressantes sont laissées telles quelles. Les oies ont ainsi largement de quoi pâturer, les poules profitent de la micro-faune et d'abris, et l'ensemble est esthétiquement plaisant pour les humains. Concrètement je serpente avec la tondeuse en créant des chemins et clairières, en tondant les zones où graminées et plantains sont majoritaires. Une plante remarquable est sur mon chemin ? Je la contourne. La tonte n'est pas ramassée mais mulchée, ce qui plait beaucoup aux poules et participe à la fertilisation du verger. Et notre verger prend des allures de parc naturaliste :)

mardi 5 mai 2020

Tas de bois mort

tas de bois mort

Tas de bois mort, haie sèche, haie morte, haie de Benjes... ces aménagements portent divers noms et leur modalités de construction peuvent varier, mais l'objectif est toujours plus ou moins le même : fournir la nourriture et le couvert aux organismes xylophages ainsi qu'à divers autres espèces comme les reptiles, les batraciens, les oiseaux, les rongeurs... tout en permettant de recycler les coupes de bois du jardin. J'ai opté pour une micro-haie de bois mort très épaisse. Le processus de construction est assez simple : planter des poteaux sur deux lignes, et accumuler du bois mort entre celles-ci. Optez pour des poteaux solides pour une meilleure durabilité de l'ouvrage (j'ai utilisé des troncs de thuya enfoncé à une profondeur de 60cm). J'ai d'abord positionné des bûches en travers sur le sol pour minimiser le contact du bois avec le sol et pour créer un espace vide pouvant servir de refuge à la faune. J'ai également utilisé un poteau plus haut que les autres pouvant servir de perchoir pour les oiseaux .

Il est conseillé d'utiliser une bonne part de bois de feuillus dans ces construction. On peut également y mettre des feuilles ou des déchets herbeux. Avec le temps le bois se décomposera formant une source de nourriture pour d'autres organismes, et produisant de l'humus d'où un meilleur sol. Les oiseaux qui fréquenteront la haie de bois mort auront aussi tendance à ensemencer le lieu avec leurs déjections ce qui donnera au final une haie vivante composée d'espèces locales. Mais il faudra être patient :)

Une autre façon d'amasser du bois mort est d'entasser des bûches ou des souches comme ici avec un tas servant à couper le vent au pied d'un jeune noisetier tout en proposant des abris la petite faune :

tas de bois

Chronoxyles

Chronoxyle

Les chronoxyles sont des pièces de bois mort volontairement conservées, ou mises en place de façon à offrir des habitats et de la nourriture à la faune et à la flore. Ils sont au final destinés à finir en humus. Un arbre mort laissé sur place, une vieille souche utilisé comme sculpture, un billot de bois non traité placé en extérieur sont des chronoxyles. Les aménagements proposés dans les jardins hortus incluent également souvent des chronoxyles.

Au delà de leur utilité écologique on peut les utiliser comme décor, pour fournir un ombrage, pour délimiter une zone. L'exemple présenté en photo est une vieille souche coupée laissée par les précédents propriétaires. Je l'ai déplacée dans la prairie pour fournir un peu d'ombre aux primevères et à la bourrache plantées à son pied. C'est également un habitat pour les abeilles solitaires qui y creusent des abris et des nids, un support pour les oiseaux, un abri pour d'éventuels reptiles et batraciens. Au premier plan, une grosse branche de sureau noir délimite un massif ou j'ai récemment semé du lin. On peut aussi considérer qu'il s'agit d'un chronoxyle. Je vois souvent des coléoptères dessus. Dans d'autre lieux du jardin j'ai pu apercevoir des lézards qui prenaient le soleil sur de telles branches.