Quelle lampe de poche choisir pour un usage EDC ? Difficile de se faire une opinion tant l'offre est abondante. En ces temps de jours qui raccourcissent, je vous livre ici ma vision des critères de sélection pour une lampe amenée à être portée au quotidien.

Lampes-de-poche EDC

Les gadgets à éviter

Partez sur des lampes à piles (ou accus). Les lampes solaires, à secouer ou à dynamo ne sont que des gadgets inutiles, souvent de la plus mauvais qualité possible. Fuyez également les lampes avec des têtes crénelées trop agressives (genre ça), qui vont user vos fonds de poche et ne vous donneront aucun avantage tactique : une tête lisse sera tout aussi efficace lors d'une frappe.

Marque ou pas marque ?

Je ne suis pas un snob, et ne pense pas qu'il faille absolument passer par du matériel en adamantium über-tactical fabriqué aux Etat-Unis par un fournisseur du Naval Special Warfare Development Group pour bien s'éclairer. Cela dit, opter pour du matériel de marque c'est jouer la sécurité, pour un prix pas forcément bien plus élevé que celui des lampes génériques qu'on peut trouver sur les sites asiatiques. Des marques comme Streamlight, Nitecore, Fenix, Sunwayman ou Thrunite constituent des valeurs sûres, avec des prix d'entrée qui restent abordables. Une Streamlight Microstream par exemple ne coute que 23 euros port inclus sur Ebay, et est parfaite pour un usage EDC (hors défense).

Quels point faut-il regarder ?

Les points critiques à prendre en compte pour une lampe EDC sont de mon point de vue, la puissance et les modes d'illumination, l'autonomie, le type de batteries utilisé, la résistance aux chocs, l'étanchéité et l'interface utilisateur. La question du type d'ampoule ne se pose plus aujourd'hui : la LED est reine.

Concernant la puissance, je me suis déjà exprimé sur le sujet. Retenez juste que 20 à 30 lumens suffisent amplement pour la plupart des tâches, et que l'étagement des puissances est tout aussi important que la puissance maximale. Favorisez les modes basse puissance très bas (1 à 5 lumens) qui permettront d'éclairer très longtemps et sans éblouir.

Concernant l'autonomie, optez pour des modèles régulés, dont le voltage est maintenu constant par un circuit électronique. En l'absence de régulation, l'intensité lumineuse baisse progressivement au fur et à mesure que les piles se déchargent ce qui n'est pas idéal. Avec régulation, l'intensité lumineuse reste presque constante jusqu'à ce qu'elle chute rapidement quand les piles sont vides.

Pour ce qui est des types de batteries, le sujet avait également déjà été abordé sur ce blog. Ma préférence va vers les piles courantes (AA principalement). Les piles AA sont faciles à trouver et d'un bon rapport coût/capacité. Les piles AAA ont pour avantage leur compacité, mais au détriment d'une puissance et d'une autonomie moindre. A utiliser si la compacité est vraiment très importante.

La résistance aux chocs et à l'eau sont également à considérer. Je les considère de façon indirecte comme un indicateur du sérieux du fabricant, car les lampes génériques affichent rarement ces données. Ma Streamlight Protac 2AA par exemple est certifiée IPX7 (étanche à l'eau jusqu'à 1 mètre pendant 30 min) et sa résistance aux chocs est donnée pour 2 mètres.

La question de l'interface est très personnelle. Pour ma part je conçois difficilement d'utiliser une lampe qui serait dépourvue de bouton tactique sur l'arrière. C'est la façon d'activer la lampe que je trouve la plus naturelle au quotidien, et la plus utilisable dans un contexte de défense quand la lampe est utilisée comme kubaton. J'apprécie particulièrement la possibilité d'allumage momentané offerte par les boutons tactiques. En fait, il est même rare que j'aille jusqu'au clic, l'allumage momentané suffisant dans la plupart des cas.

Voila pour ces quelques conseils qui je l'espère vous auront éclairé dans votre choix ;)