En matière d'orientation, il existe deux écoles : certains préfèrent les cartes papier traditionnelles et la boussole, tandis que les autres optent pour le GPS. Pour ma part, le GPS est devenu l'outil primaire de navigation, même si je garde parfois une carte en backup.

GPS randonnée Dakota 10

Mon GPS est un Dakota 10 de chez Garmin, que je possède depuis plusieurs années. Il s'agit d'un GPS rando d'entrée de gamme, robuste, résistant à l'eau (IPX7) avec écran tactile capable d'afficher un fond cartographique. L'écran est très loin de la haute définition, mais contient bien assez de pixels pour s'orienter et explorer la carte. La mémoire interne du GPS, non extensible, est de 850 Mo : c'est assez pour contenir une cartographie détaillée de la moitié de la France, ou d'un pays comme la Belgique. Le Dakota 10 est alimenté par deux piles AA. J'utilise des Eneloop, mais l'appareil accepte également les piles lithium. Son autonomie officielle est de 20h. Dans la pratique, un jeu de deux piles dure souvent une journée et demi, avec des consultations très fréquentes de l'écran. Quand les températures descendent en dessous de 5 degrés cependant les piles sont moins efficaces, et il faut compter quatre piles pour la journée. Il en va peut-être autrement des piles lithium mais je n'ai jamais essayé. Le Dakota 10 ne possède pas de boussole magnétique et ne permet donc pas de trouver un azimuth à l'arrêt. C'est pourquoi je l'ai doté d'une mini-boussole Silva 28 fixée sur la lanière qui me permet de trouver instantanément la direction à suivre.

La précision de l'appareil est très bonne : dans la verte, même en forêt, celle-ci tourne le plus souvent autour des 5m, souvent plus bas. Certains environnements naturels très encaissés la feront parfois descendre à 15-20m mais c'est très rare. Le plus grosses pertes de précision que j'ai pu observer se sont en fait produites en ville, particulièrement dans des rues bordées de grattes-ciels comme à New-York ou Chicago (oui je me la pète mais on ne trouve pas des grattes-ciels partout).

Mes utilisation du GPS sont la randonnée à la journée, le tourisme, et le geocaching. Le Dakota possède d'ailleurs un mode dédié à cette activité, avec gestion des caches et des indices dans la mémoire de l'appareil. J'utilise le fond cartographique gratuit Open Streetmap. Pour la rando, les cartes sont souvent aussi bien détaillées que les cartes type IGN, si ce n'est que les courbes de niveau sont absentes (ce qui pourrait être gênant en montagne, mais dans dans ce cas on peut opter pour des fonds cartographiques payants incluant le relief). Pour le tourisme, les cartes sont plus détaillées que n'importe quel carte papier, avec quantité de points d'intérêts comme les restaurants, les hôtels, les toilettes, les réseaux de transport publics, les lieux touristiques etc.

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Dans le cadre de la randonnée je prépare mes itinéraires dans le logiciel Basecamp, qui permet de dessiner ses circuits. De nombreux circuits tout prêts, souvent proposés par les offices de tourisme, sont également proposés sur le web en libre téléchargement au format GPX. Dans le cadre du tourisme urbain et des voyages, je ne prépare pas d'itinéraires, mais je rentre à l'avance tous les waypoints (points d'intérêts) que je souhaite visiter, en m'aidant de Google Maps, en improvisant sur place les parcours de waypoint en waypoint. La navigation est ainsi super efficace.

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On pourrait croire que la machine nous asservit mais c'est l'inverse finalement, puisque celle-ci nous positionne toute seule et nous permet d'improviser sans se perdre. Il est de plus possible de marquer des lieux, de mémoriser l'itinéraire de la journée et d'obtenir des statistiques comme la longueur ou les dénivelés du parcours. Fini également les pliages et dépliages de cartes : le GPS peut être porté autour du cou, ou dans la poche. On a ainsi moins l'air de touristes en ville. On pourrait également penser que le GPS pousse à moins bien connaître le terrain, mais ce n'est pas mon expérience, bien au contraire : en réalité le fait de préparer les parcours force à se faire une image mentale du lieu à explorer.

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Bref, je n'imagine plus aujourd'hui me promener sans GPS. Ce qui ne veut pas dire que je ne m'équiperais pas d'une carte papier dans des lieux où une défaillance du GPS poserait des problèmes de sécurité.