En cas d'accident nucléaire, si on ne possède pas de comprimés d'iodure de potassium (KI), le sel iodé peut-il constituer une protection contre l'ingestion d'iode radioactif ?

Quelques calculs simples montrent que non (on ne s’embêterait pas à produire des comprimés sinon) : un comprimé d'iodure de potassium destiné à protéger la thyroïde pendant 24h contient typiquement 130 mg de KI, soit 99.45 mg d'iode, la masse d'iode représentant 76.45% de la masse totale de l'iodure de potassium. Le sel iodé contient quant à lui 15 à 20 mg d'iode par kg. Pour absorber autant d'iode que dans un comprimé d'iodure de potassium, il faudrait donc ingérer 4.97 kg de sel dosé à 20 mg d'iode par kilogramme. Cette dose tuerait un être humain à coup sûr, la dose létale moyenne du sel de table était estimée à 3 grammes par kilos, soit 225 grammes de sel pour une personne de 75 kilos.