Dans une vidéo récente, Matt Cutts nous explique que le responsive design ne peut pas faire de mal au SEO. La plupart du temps, c'est vrai. Cela dit, il est des cas où de mon point de vue le responsive design pourrait affecter négativement la visibilité d'un site dans les moteurs de recherche. Mieux vaut donc faire ce choix en toute connaissance de cause.

Pour rappel, le responsive design consiste à fournir aux navigateurs des feuilles de styles différentes en fonction des propriétés des navigateurs. On n'a donc pas x versions pour chaque page, mais uniquement des rendu différents d'une même page, en fonction des CSS employées. Les avantages du responsive design en terme de SEO est qu'il régle à la source la question de la duplication de contenu, ainsi que celle de la dilution du PageRank. Ce choix technique semble donc a priori tout indiqué. Cependant la force du responsive design est aussi sa faiblesse : le code HTML envoyé au navigateur reste le même quel que soit l'utilisateur.

Si votre code est très lourd, cela va handicaper les utilisateurs mobiles qui ont une bande passante limitée et/ou des périphériques peu puissants. L'expérience de navigation pourra en être affectée ce qui enlevera tout bénéfice au responsive design. Coté moteurs, Google a plusieurs fois déclaré que la vitesse des sites web était prise en compte par son algorithme, depuis très longtemps pour ses résultats mobiles et plus récemment (2010) pour ses résultats desktop. En juin dernier, Google a également annoncé que les sites mobiles pourrait être retrogradés s'ils ne satisfaisaient pas correctement à certains critères relatifs à la navigation mobile, dont les temps de chargement. Si on souhaite être visible dans les résultats mobiles du moteur, la vitesse est donc un élément important, et le passage d'un site lourd en responsive design peut s'avérer un choix moins pertinent en terme de SEO qu'un site avec une version desktop et une version mobile distinctes. D'autant plus que les annotations d'URLs permettent de régler la question des contenus dupliqués, et que la diffusion dynamique en fonction de l'user-agent ne génère pas de duplication.