Le radon, c'est pas bon. Mais ce gaz radioactif permet de faire quelques expériences intéressantes, comme l'étude de la décroissance radioactive. Pour cette expérience, j'ai d'abord collecté les descendants du radon présents dans l'air à l'aide d'un ballon électrisé, pendant environ 60 minutes. J'ai ensuite dégonflé le ballon, l'ai compacté sous forme de rouleau pour concentrer la radioactivité, puis je l'ai posé au contact de mon compteur geiger pour mesurer l'activité initiale de celui-ci, et son évolution dans le temps.

L'activité de départ n'était pas extraordinaire cette fois-ci, 75-80 CPM environ, contre plusieurs centaines quand j'avais tenté cette expérience la première fois. Cela dit, l'étude de l'évolution dans le temps de l'activité montre quand même bien le phénomène de décroissance :

Courbe de décroissance des descendants du radon

La courbe bleue correspond au nombre de CPM (coups par minute) mesurés, la courbe rouge correspond à la régression exponentielle des mesures. La pseudo-période mesurée, c'est-à-dire le temps pour que l'activité de l'échantillon diminue de moitié, est de 40 minutes environ, ce qui coïncide avec les données de la littérature scientifique, qui évoquent des pseudo-périodes variant de 30 à 40 minutes en fonction de l'abondance des différents descendants du radon. Cette pseudo-période est influencée principalement par la désintégration du polonium 218 en plomb 214 (demi-vie de 27 min), et par la désintégration du plomb 214 en bismuth 214 (demi-vie de 20 min).