Les tampons hygiéniques sont parfois évoqués dans les milieux survivalistes comme pouvant servir à stopper une hémorragie telle que celles causées par une plaie par balle ou par projectile. Oubliez tout de suite cette astuce : il s'agit d'un mythe !

Avant d'aller plus loin, je tiens à préciser que je ne suis ni médecin ni urgentiste. Juste une personne ordinaire ayant passé une formation de SST au travail. Aussi les informations présentées dans ce billet sont basées sur les recommandations de professionnels (sources : 1, 2, 3, 4 et avis de Xavier Caugant), enrichies par mes propres recherches.

La première choses à savoir est que la quantité de coton présente dans un tampon est à peu près équivalent à celle d'une compresse de 10*10cm. Traiteriez-vous spontanément une hémorragie importante avec une telle compresse ? Probablement pas. Ces compresses ne sont adaptées que pour des saignements mineurs. Les menstruations représentent une perte de sang plus ou moins régulière de 50 ml par mois étalée sur une semaine, soit environ 7 ml par jour. Les hémorragie mettant la vie d'une personne en danger représentent une perte de sang égale ou supérieure à un litre, soit 140 fois plus, sur un temps très court, se chiffrant en minutes.

Un autre point important est que ce n'est pas tant l'absorption qui compte pour arrêter un saignement que la pression sur les vaisseaux lésés. C'est cette pression qui va arrêter le flux sanguin, ou au moins la ralentir suffisament pour que la coagulation puisse commencer. Avec son faible volume et sa faible densité, le tampon sera incapable d'exercer une pression suffisante sur la source d'un saignement important. Les professionnels utilisent un rouleau de gaze entier, parfois plusieurs pour combler une plaie lors des soins préhospitaliers dans les cas les plus graves. Le tampon avec son volume ridicule n'est tout simplement pas adapté pour cette utilisation.

Moralité : remplacez votre tampon par un rouleau de gaze standard et un pansement compressif israélien ou autre.